Nous vous proposons une petite série de 3 articles à moins d’une semaine de la conférence E32017 de Microsoft. En simplifiant les derniers points abordés par DigitalFoundry sur les entrailles du Projet Scorpio, nous voulons faire le point sur un travail d’exception.
NB : Gardez en tête, que certaines informations n’ont pas été communiquées par Microsoft. Certaines d’entre-elles ne le seront probablement jamais, d’autres ultérieurement selon la communication mise en place. Concrètement DF n’a visiblement pas eu le droit de tout dire. Le résumé qui est fait survole une réalité plus complexe.
Au sommaire aujourd’hui, le CPU et le disque dur. Nous parlerons aussi :
– du système de refroidissement
– de la mémoire système
– de la consommation électrique
Le CPU
Le problème de départ :
Vous le savez probablement les cœurs Jaguar qui équipent nos Xbox One et autres PS4 ne brillent pas par leur grande puissance. Microsoft se devait de respecter certains engagements, notamment en termes de rétrocompatibilité, ce qui explique en parti (le coût aussi) l’utilisation d’une base Jaguar, j’insiste sur le mot « base ».
La solution sur la Scorpio réside dans l’utilisation (à nouveau) de cœurs Jaguar mais avec un niveau de customisation totalement inédit.
Ce qui de facto ne rend absolument pas honnête de dire qu’il s’agit encore d’une «bête» puce Jaguar :
– Les rôles du CPU ont été réduit : auparavant les cœurs Jaguar devaient traiter de multiples tâches comme donner des instructions de rendus 3D au GPU ou encore avoir à gérer lui-même la charge de la physique d’un jeu (le vent, les png…). Vulgairement sur les centaines d’instructions que le CPU envoyait au GPU il ne subsiste sur Scorpio que 11 opérations. Sa charge est réduite de moitié et libère des ressources non-négligeables. Sans oublier une latence d’exécution améliorée.
– Cette charge réduite de moitié du CPU est dû à l’implémentation de commandes d’exécutions de DirectX12 dans le GPU laissant ainsi ce dernier avec une plus grande autonomie (nous y reviendrons dans la partie consacrée au GPU)
Ce travail de customisation peut paraître superflue, il est en réalité un point essentiel de l’optimisation du Project Scorpio en supprimant littéralement tous les goulots d’étranglements qui faisait défaut sur les consoles utilisant basiquement la puce Jaguar.
Le disque dur interne
Le problème de départ :
Il semblerait que l’avantage qu’on pouvait tirer de nos HDD externe (en usb 3.0) soit moins évident avec l’arrivée du Projet Scorpio.
Concrètement, le disque dur externe qui vous sert probablement de stockage pour vos jeux présentait une plus grande rapidité générale vis-à-vis du disque dur interne. Cela permettait par exemple des temps de chargement plus courts si votre jeu y était stocké.
Qu’a fait Microsoft pour améliorer cet état de fait ? Rassurez-vous pour votre budget, il ne s’agit pas d’un « simple» disque dur SSD encore trop cher pour un produit comme celui-ci.
Précisons que l’un des éléments le plus significatif sur la «lenteur» d’un disque dur interne (ici celui de la Xbox One/One S/PS4) réside dans les vibrations que le système (ventilateur, lecteur blu-ray) provoque sur le HDD. Cela augmente le taux d’erreurs des données transmissent. Le disque dur doit donc les renvoyer ce qui a pour effet de le ralentir.
La solution sur la Scorpio passe par deux axes d’améliorations :
– Le support en plastique : depuis la nuit des temps, le disque dur est relié à la carte mère de la console par un petit câble. Ca n’a l’air de rien, mais ce câble touche souvent d’autres éléments présents dans le châssis, voir le châssis lui-même. Par exemple si le ventilo tourne vite cela créera des vibrations (encore elles). Avec ce simple « support en plastique» Microsoft maintient son câble dans une position qui l’isole de tout contact évitant donc des interférences supplémentaires pour le HDD.
– En conséquence, Microsoft promet que le taux de transfert des données en streaming a été doublé (ce qui est nécessaire notamment pour les éléments de texture en 4K).
On se retrouve mercredi pour la suite du dossier. Nous nous pencherons sur le GPU et la mémoire système. En espérant que ce travail de traduction, de vulgarisation des informations et de rédaction de ma part et celle de Darkfoxx vous permettra de mieux appréhender le travail d’optimisation poussé de Microsoft.
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